Marsha Mehran, Une soupe à la grenade

La couverture est superbe et ce roman m’attirait depuis pas mal de temps.

Ballinacroagh, un petit village irlandais avec sa rue commerçante, ses pubs, ses boutiques et son homme d’affaire étroit d’esprit : Thomas MacGuire ayant comme projet de faire une discothèque à la place de l’ancienne pâtisserie italienne.
Trois sœurs ayant fui l’Iran avant la Révolution, s’y installent et y ouvrent le Babylon Café. Marjan l’aînée a un véritable don pour la cuisine, Bahar, la plus sensible tente de trouver un peu d’apaisement après ce qu’elle a vécu et Layla la plus jeune espère bien reprendre ici sa vie de lycéenne.

Laissez-vous envoûter par les délicieux parfums venant du Babylon Café : des effluves de cardamome, de cannelle, d’eau de rose, d’amandes grillés et de miel chaud. Le thé infuse dans le samovar. C’est une lecture à savourer.
Les passages gourmands sont nombreux. J’ai découvert avec plaisir la cuisine persane. C’est une cuisine assez riche mais pleine de saveurs, saine et réconfortante. Elle fait du bien à ses habitants, elle aide à lutter contre les préjugés tenaces de certains habitants.
A chaque chapitre, on trouve une délicieuse recette, des dolmas aux baklavas en passant par les oreilles d’éléphant ou la fameuse soupe à la grenade.

Il y a un petit côté feel good, un peu d’humour mais aussi des passages très durs racontant l’histoire des trois sœurs en Iran, leur fuite, les traumatismes et les souvenirs familiaux. Ce roman évoque le besoin de se reconstruire, de retrouver une vie normale.

Les trois sœurs sont attachantes. Elle ont des caractère différents mais arrivent à se retrouver malgré tout. La cuisine les réunit et elles peuvent compter les unes sur les autres.

Note : 4 sur 5.

J’ai beaucoup aimé cette lecture qui dégage quelque chose d’un peu magique à travers de belles descriptions.

« […] La magie de Marjan fonctionnait sur les hommes et les femmes de façon plus concrète et pourtant tout aussi intrigante. Grâce à ses recettes, elle les encourageait à accomplir des choses qu’ils estimaient auparavant impossibles ; une bouchée d’un plat qu’elle avait préparé et ils commençaient non seulement à rêver, mais aussi à réellement envisager d’agir conséquence. » p. 111

Une très jolie découverte livresque avec Rachel.

Une soupe à la grenade de Marsha Mehran, Éditions Philippe Picquier, 2005-2021 pour la présente édition

Au début du livre, on trouve quelques pages à propos de l’autrice, morte très jeune, à l’âge de 36 ans et qui comme les sœurs a dû souvent « réinventer sa vie » ailleurs.
Ce roman a été publié en 2005.

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10 commentaires sur “Marsha Mehran, Une soupe à la grenade

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    1. J’espère que tu auras l’occasion de te le procurer. Je pensais justement que ça pourrait te plaire. 😉 C’est vrai qu’on peut penser aux sœurs Shergill. Je n’ai pas vu Les recettes du bonheur. A visionner alors !

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